mercredi 10 septembre 2014

Le FN et les revendications salariales et syndicales

NB: version aménagée de l'article disponible ici
Lien vers Article Quand-le-FN-voit-venir-les-déçus-du-syndicalisme

Inquiétude au sein des syndicats

« Quand on revendique, on fait, à notre insu, le jeu du Front national, car il a récupéré nos propres revendications. »
Cette confidence, sous couvert de l’anonymat, d’un dirigeant du syndicat FO en dit long sur l’inquiétude grandissante au sein des centrales syndicales vis-à-vis de la stratégie de dédiabolisation de Marine Le Pen, qui avance de plus en plus sur le terrain social.

Ces propos sont publiés dans un article du journal Le Monde (L’accès à la totalité de l’article est protégé) et écrit par Michel Noblecourt.
Poursuivant l'explication de ce qu'il déplore, Noblecourt déclare que le FN ne se contente plus, pour capter l’électorat populaire, de parler de l’Europe et de la mondialisation, il reprend à son compte et assume le discours syndical, notamment celui des syndicats qui, comme la CGT et FO, contestent la politique du gouvernement UMPS actuel.
Le FN reprend aujourd’hui des revendications comme une hausse du smic (de 200 euros) et dénonce, comme autant de cadeaux à Bruxelles, les politiques d’austérité et le pacte de responsabilité. Des leaders du FN ont même soutenu la grève des cheminots contre la réforme ferroviaire. Se posant en défenseur des départements et des conseils généraux, le FN s'oppose à la réforme territoriale – critiquée aussi par la CGT et FO – qui inquiète notamment les cadres territoriaux.

Les manoeuvres d'obstruction anti-FN

Cette stratégie a été électoralement payante. Lors du scrutin européen du 25 mai, 30 % des salariés ont voté pour le FN – mais 64 % se sont abstenus –, et aussi 43 % des ouvriers et 37 % des chômeurs, ceux qui souffrent le plus de la crise. Selon l’IFOP, parmi les salariés proches d’un syndicat, 25 % ont déposé un bulletin en sa faveur, 22 % des sympathisants de la CGT – contre 16 % à la présidentielle de 2012 – et 33 % de FO.
Depuis près de vingt ans, le Front national s’interroge sur le meilleur moyen de conquérir le vote ouvrier et de pénétrer le monde syndical. Dans les années 1990, Bruno Gollnisch voulait « un Front social sur le front du travail ». Le 6 novembre 1995, il créa le Front national-Police (FNP), aussitôt reconnu par le ministère de l’intérieur, et dans la foulée un FN-RATP, un FN-Pénitentiaire, un FN-Poste etc. Ces différents syndicats, prônant la « préférence nationale », ont été malheureusement invalidés par la « Justice ».
Le FN a alors appliqué une autre stratégie. Pour les élections prud’homales de 1997 – scrutin qui n’est pas réservé aux centrales représentatives –, il a proposé une Confédération française nationale des travailleurs (CFNT), qui a obtenu 5,91 % des voix pour 206 listes. Mais sur les 18 conseillers élus, 16 ont été invalidés par les tribunaux. Ce problème l’a conduit à imaginer, en mars 2011, un « Cercle national de défense des travailleurs syndiqués », « en riposte aux intolérables atteintes aux principes démocratiques dont se rendent coupables les grandes centrales syndicales ».
Mais le législateur a verrouillé le système. La loi du 16 novembre 2001 relative à la lutte contre les discriminations interdit l’accès au scrutin prud’homal à toute organisation « prônant des discriminations ». Et la loi du 20 août 2008 réformant la représentativité syndicale a introduit parmi les sept critères « le respect des valeurs républicaines ». En clair, une sorte de censure préalable visant le FN.

L'embarras des syndicats

Dans La Nouvelle Vie ouvrière, l’organe de la CGT, du 11 juillet 2014, Pascal Debay, qui pilote le collectif confédéral de lutte contre « l’extrême droite » fantasmatique, évoque : « une séquence nouvelle où le FN est en train de s’ancrer, de devenir un parti politique de premier plan malgré nos efforts et nos luttes pour l’éviter ».
« L’extrême droite, note ce secrétaire général de l’union départementale CGT de Meurthe-et-Moselle, a un discours habile que je qualifierais de caméléon, sachant aussi bien s’adresser aux ouvriers sidérurgistes en Moselle qu’aux artisans du Var ou à d’autres et s’adapter, tant sur le fond que sur la forme. (…) Lorsque le FN dit : « Non au smic au rabais », ce pourrait être le discours d’une organisation syndicale. Il arrive d’ailleurs que des salariés ouvertement proches du FN fassent lire des tracts ou des argumentaires aux représentants syndicaux pour mettre en lumière des correspondances. »
Le FN, ajoute-t-il, « décline ce que les gens ont envie d’entendre. (…) Les syndicalistes doivent donc reprendre ces discours, montrer qu’il n’y a rien de nouveau et que le FN avance masqué. C’est une imposture sociale qui masque les antiennes libérales. » « On ne va évidemment pas arrêter de revendiquer, souligne en écho le syndicaliste de FO. Mais il faut faire de la pédagogie auprès des salariés et démasquer le discours du FN. »

Commentaire:
Il est curieux de voir les syndicats dénoncer un prétendu "libéralisme" du FN, alors qu'ils sont eux-mêmes depuis des années de parfaits instruments au service du mondialisme.
 Le FN dit simplement les choses en dénonçant les dérives que tout le monde peut mesurer chaque jours. Les ouvriers ont été abandonnés par les syndicats. Pire, ils ont été trahis. Même le plus ignare d'entre eux a bien compris que des gens comme Edouard Martin sont des profiteurs du système rémunérés par l'Europe pour donner le change.
Le FN est devenu le parti du peuple de France sans forcer, simplement les autres lui ont laissé la place.
Fabien Engelmann est l'exemple parfait de ce phénomène des gens quittant le syndicalisme pour rejoindre le FN. Même si nous avons formulé une critique à son encontre nous lui reconnaissons aussi le courage de sa démarche. Il n'a pas choisi la facilité, contrairement au traître Edouard Martin qui à abandonné ses petits camarades en échange de son salaire de 14000 euros en tant que député européen pour le compte du PS.
Après l'alerte des Européennes 2014, les prochaines échéances électorales feront très mal aux collabos du système et aux dhimmis de l'Europe.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire