mercredi 20 août 2014

Sanctions anti-russes : Début de révolte en Allemagne

Les Allemands semblent commencer à se révolter contre la folie suicidaire des sanctions anti-russes prises par l'Union Européenne, asservie aux intérêts américains, et l'autre folie des contre-mesures prises par Poutine.

Un article publié dans Handelsblatt en 3 langues (allemand, anglais, russe) sonne le signal de la révolte et du retour au bon sens économique bien compris.

Quelques extraits de l'article:

1. The politics of escalation does not have a realistic goal – and harms German interests.
trad. La politique de l'escalade n'a pas de but réaliste - et nuit aux intérêts allemands.

2. Newspapers we thought to be all about thoughts and ideas now march in lock-step with politicians in their calls for sanctions against Russia's President Putin. Even the headlines betray an aggressive tension as is usually characteristic of hooligans when they 'support' their respective teams.
trad. Les journaux que nous pensions être occupés à débattre d'idées marchent au pas cadencé des politiciens et de leurs appels aux sanctions contre le président russe Poutine. Même les titres trahissent une tension aggressive qui est habituellement réservée aux hooligans quand ils soutiennent leurs équipes respectives.

3. The politics of escalation show that Europe sorely misses a realistic goal. It's a different thing in the US. Threats and posturing are simply part of the election preparations. When Hillary Clinton compares Putin with Hitler, she does so only to appeal to (...) the people, to win elections, to win another Democratic presidency.
trad. La politique de l'escalade montre que l'Union Européenne est douloureusement en manque d'un objectif réaliste. C'est autre chose aux USA. Les menaces et la gesticulation font partie de la préparation aux élections. Quand Hillary Clinton compare Poutine à Hitler, elle le fait pour plaire (...) aux gens, pour gagner les élections et pour gagner une autre présidence démocrate.

4. Even the idea that economic pressure and political isolation would bring Russia to its knees was not really thought all the way through. Even if we could succeed: what good would Russia be on its knees?
trad. Même l'idée que les pressions économiques et l'isolement politique pourraient mettre la Russie à genou n'a pas été bien pensée jusqu'au bout. Quand bien même nous réussirions, à quoi de bon servirait la Russie à genoux ?

5. Demonizing Putin is not a policy. It is an alibi for the lack thereof. He advises condensing conflicts, (...). At the moment (and for a long time before that) America is doing the opposite. All conflicts are escalated. The attack of a terror group named Al Qaida is turned into a global campaign against Islam. Iraq is bombed using dubious justifications. Then the US Air Force flies on to Afghanistan and Pakistan.
trad. Diaboliser Poutine n'est pas une stratégie, mais un alibi pour l'absence de stratégie. Celui-ci préconise de réduire les conflits (...). En ce moment (et depuis longtemps) les USA font le contraire. Tous les conflits ont escaladé. L'attaque contre un groupe terroriste nommé Al-Qaida s'est transformée en campagne mondiale contre l'Islam. L'Iraq a été bombardé pour des raisons douteuses. Ensuite l'aviation américaine est partie en Afghanistan et au Pakistan.

6. The American tendency to verbal and then also military escalation, the isolation, demonization, and attacking of enemies has not proven effective. The last successful major military action the US conducted was the Normandy landing. Everything else – Korea, Vietnam, Iraq, and Afghanistan – was a clear failure.
trad. La tendance des USA à pratiquer l'escalade verbale et aussi militaire, l'isolement, la diabolisation et l'attaque d'ennemis ne s'est pas avérée efficace. La dernière opération militaire positive des USA fut le débarquement en Normandie. Tout le reste - en Corée, au Vietnam, en Iraq et en Afghanistan - est clairement un échec.

7. History does not have to repeat itself.
trad. L'histoire n'a pas à se répéter.

Lien vers l'auteur de l'article:
Gabor Steingart

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire